Mon BILAN après 1 année à Québec en Permis Étude !

« L’unique moyen de savoir jusqu’où l’on peut aller, c’est de se mettre en route et de marcher »

HENRI BERGSON

Bonjour à tous,

Immigrer en Amérique c’était un rêve de gamine et si mon histoire vous intéresse, je vous invite à lire mon article intitulé « Les origines de mon projet d’expatriation ». Nous sommes le 13 janvier 2021 ! Ça y est la boucle est bouclée.. L’heure de mon tout premier bilan sur le blog a sonné. Cela fait très exactement 365 jours que j’ai posé mes valises sur le sol Canadien. Cette année a été forte en émotion, une incroyable aventure et j’ai beaucoup de chose à dire..

Je vais commencer par le positif..

Tout d’abord même si cette première année au Canada a été rythmée par le Covid 19 cela ne m’a pas empêché de vivre pleinement mon aventure.

Après mon arrivée en janvier 2020, j’ai rapidement intégré une école d’infographie et j’aime énormément ma formation (je vous ferai un article sur le sujet bien plus détaillé dans les prochains mois). Mon rêve serait de pouvoir combiner plus tard infographie et tourisme. Ce que j’apprécie énormément dans le système scolaire professionnel québécois c’est la disponibilité et la reconnaissance du corps enseignant. Au Québec je me sens toujours encouragée et valorisée dans mon travail. D’ailleurs, qu’importe la nature de votre diplôme ou de votre emploi ce qui compte réellement c’est l’énergie et la passion que vous mettez dans votre activité.

En immigrant au Québec j’étais loin d’imaginer à quel point il serait aussi agréable de vivre au rythme des saisons. L’hiver, je profite de la neige (glissades, randonnées, raquettes, patin à glace..), l’été c’est soleil à volonté (canoë kayak, randonnées, camping, bateau..) et l’automne c’est la saison ou tu profites de l’été indien (randonnées aux mille couleurs, préparation d’Halloween..).Pour une personne comme moi qui aime la nature et bouger.. c’est le pays rêvé. Chaque saison à son charme et son lot d’activités. En 1995, je découvrais le 45ème long-métrage d’animation des studios Disney « Pocahontas : Une légende indienne » qui est resté jusqu’à aujourd’hui mon dessin animé préféré. Depuis que je vis au Québec j’ai souvent la sensation de vivre sur les traces de mon héroïne. J’ai d’ailleurs visité le village typique des Wendats qui a été créé en 1989 par Mario Gros-Louis. Ce site traditionnel se trouve à Wendake près de la ville de Québec ou le peuple Wendat c’était installé en 1697. Ce village reconstitué porte le nom de ONHOÜA CHETEK8E, qui veut dire « D’hier à aujourd’hui ». Si ça vous intéresse je vous invite à lire mon article sur cette visite intitulé : Mon voyage au coeur du peuple Wendat – PARTIE I.

Je réalise également que c’est la première fois de ma vie que je me sens autant en sécurité dans un pays. Alors ne vous détrompez pas, il y a des fous partout et le Canada ça n’est pas le monde des Bisounours. Il y a quand même un malade mental qui a tué deux personnes et tenté d’en assassiner plusieurs autres dans le vieux Québec le soir d’Halloween. Cependant, forcé de constater qu’à Québec je ne me suis jamais fait embêter une seule fois dans la rue quelque soit ma tenue ou l’heure à la quelle je me promenais. Si vous saviez comme c’est agréable de pouvoir se promener sans avoir peur. C’est vraiment quelque chose de nouveau pour moi et je mesure chaque jour la chance que j’ai d’être ici. Parfois je me surprends encore à changer de trottoir à la vue d’un groupe mais c’est devenu de plus en plus rare au fil des mois..

J’aimé énormément vivre dans la capitale nationale et être aussi proche da la nature. Je dis souvent que la ville de Québec se trouve au milieu d’un parc national. Vivre dans une grande ville en pleine nature, c’est un luxe que je n’ai jamais eu avant et je suis tellement heureuse de pouvoir offrir un cadre de vie comme celui ci à mon fils.

Jusqu’à présent je me suis toujours sentie bien accueillie et je n’ai pas eu de réel mauvaise expérience. Les québécois sont en très grande majorité accueillants et bienveillants. Je me laisse encore souvent surprendre par la politesse des québécois. Que se soit en physique ou au téléphone, ils vous demandent toujours si vous allez bien et vous souhaitent toujours de passer une agréable journée ou ils n’hésitent jamais à vous dire de revenir vers eux si besoin.

D’ailleurs, je me suis faite des amies françaises et québécoises. C’était pas évident avec la pandémie mais mon compte Instagram m’a bien aidé et l’école aussi. D’ailleurs, heureusement qu’elles ont été la pour moi dans les bons comme dans les mauvais moments. C’était un peu utopique de ma part d’imaginer que je pourrais toujours m’en sortir seule. Honnêtement, je ne sais pas comment j’aurai fait sans elles. MERCI les filles pour votre soutien indéfectible.

Cependant,

L’une de mes amie est une Pvtiste française et je commence à redouter son départ du Canada qui approche à grand pas. Ici vos amis deviennent vite votre seconde famille et même si je suis heureuse pour elle car elle va poursuivre ses rêves.. elle va énormément me manquer.

De plus, cela serait vous mentir que de ne pas vous parler du manque de ma famille (du à la fermeture des frontières à cause de la crise sanitaire) et du manque de nourriture française (il est possible d’en trouver ici dans de nombreuses enseignes mais ça a un certain coût et pour l’instant je ne suis qu’étudiante donc je me contente généralement des colis que ma famille et mes amis m’envoient de France. D’ailleurs, un très grand MERCI à eux de m’envoyer autant d’amour). S’ajoute à ça le fait que le système de santé est fragile (le délai d’attente pour avoir un médecin de famille pour les personnes dont l’état de santé est semblable au notre est estimé à 502 jours à compter de la date d’inscription initiale) et je trouve le prix de la « bonne » nourriture assez exorbitant (ou il vous faudra faire vos courses dans 5 magasins différents pour profiter des meilleurs rabais en cours).

« Immigrer à l’autre bout du monde ça n’est pas simple mais rien d’insurmontable. C’est apprendre un nouveau mode de vie. C’est assimiler une nouvelle culture. C’est faire des rencontres. C’est apprendre à ne pas comparer. C’est s’adapter. C’est partager. C’est beaucoup de travail. C’est s’offrir une ouverture d’esprit. C’est vivre »

Fille à voyages

Ce qui est certain c’est que les adaptations aux quelles vous devez faire face ne sont jamais insurmontables. Par exemple, en ce qui concerne la nourriture, j’ai tout de même trouvé une « alternative » à mes problèmes grâce à Cook it qui m’aide a manger plus varié et plus équilibré. Apprendre à cuisiner avec plus de produits locaux c’était un véritable défit pour moi et un an plus tard, je reconnais que je suis de plus en plus à l’aise pour magasiner à l’épicerie et cuisiner avec les produits mis à ma disposition en Amérique du nord. D’ailleurs, mon code promo Cook it : HELENED485 est toujours actif et il vous permet d’obtenir 50% de rabais sur votre première commande et il me permet également de recevoir un crédit de 40$CAN sur ma prochaine boite. Un très grand merci à tous ceux qui m’ont fait confiance et qui ont déjà commandé avec mon code.

Je passe beaucoup de temps en visio avec ma famille et mes amis et nous parlons souvent du jour ou les frontières ouvriront à nouveau pour préparer leurs visites au Québec. Pour ce qui est de la santé, je me tourne vers les cliniques privés pour éviter d’engorger les urgences pour rien. Si le sujet vous intéresse, je vous invite à lire mon article : Tomber malade à Québec ! C’est un retour d’expérience sur les soins médicaux.

Personnellement, ça ne me dérange absolument pas de préparer mes boites à lunch tous les soirs, de déneiger une grande partie de l’hiver ou bien même de vivre avec des températures extrêmement chaude l’été et incroyablement froide l’hiver. Ce qui est certain c’est qu’avec une bonne préparation vous n’aurez pas de mauvaise surprise en arrivant. Avec un permis d’étude vous avez le droit de travailler 20 heure par semaine et à temps plein pendant les vacances scolaires. Si vous n’êtes pas en couple (votre conjoint peut vous suivre en Permis de Travail Ouvert) et que vous n’avez pas de grosses économies en arrivant au Québec vous devez être conscient que vos journées seront vraiment chargées. J’ai véritablement acquis au Québec une qualité de vie que je n’avais absolument pas en France. Cependant, soyez bien conscient que rien ne tombera du ciel.. Si vous travaillez dur, que vous vous battez et que vous vous donnez les moyens de réussir vous pourrez vous construire une belle vie au pays des caribous. Selon moi, le Québec est un parfait combo de ce que j’aime en Europe et en Amérique. J’ai hâte de terminer ma formation cet été et d’entamer les démarches pour obtenir mon permis post-diplôme qui me donnera le droit de travailler trois ans au Canada après mes études. J’ai tellement envie de faire mes preuves et qui sait, peut être qu’un jour de demanderai la résidence permanente et la nationalité canadienne.. Nobody knows..

Pour terminer, je voulais vous dire que ces dernières années j’ai passé bien plus de temps à courir qu’à marcher et honnêtement ça m’a fait du bien d’arrêter. Le Québec m’a permis de me vider la tête et d’observer le monde d’une autre façon.. de prendre le temps de savourer ce qu’il y a autour de moi au lieu de me battre contre la douleur des entraînements intensifs et des semi-marathons. Avant je courais pour me prouver à moi même que j’en étais capable, pour dépasser mes limites en faisant toujours des meilleurs chronos et pour la jolie médaille à l’arrivée dont j’ai toujours été très fière. Maintenant je randonne parce que j’ai toujours le gout de l’effort et du dépassement de soi mais aussi parce qu’au sommet de chaque montagne que je gravie j’y trouve des panoramas incroyablement beaux et apaisants qui valent toutes les médailles du monde.

L’arrêt brutal de la course à pied, la nourriture américaine et le confinement m’ont fait prendre du poids mais qu’importe.. j’ai encore assez de force et de determination pour grimper n’importe quel sommet ou enchainer trois grosses randonnées de suite. J’ai d’ailleurs énormément randonné depuis mon arrivée au Canada et je suis partie pour encore plus randonner en 2021 ! Je m’équipe petit à petit car le matériel coûte cher mais je m’en sors déjà très bien avec ce que j’ai.

Pour résumer mon immigration et la randonnée ont été un véritable remède pour moi en 2020. Même si j’ai changé de mode de vie et de mode d’action ce que je retiens c’est que je continue toujours d’avancer même si c’est loin d’être toujours facile. La douleur sera toujours moins forte que ma determination.

Merci au Québec de m’avoir offert un second souffle !

Au mois de juillet 2020, je vous avais publié un article sur les choses que je ne savais pas avant de venir à Québec.. Je voudrais rajouter que même si je savais que cette immigration de l’autre coté de l’atlantique serait une sacrée aventure, je n’aurai jamais imaginé que ce soit aussi extraordinaire. J’ai cette sensation d’être au bon endroit pour la toute première fois de ma vie. Il y a des hauts et des bas évidemment mais j’aime cette nouvelle vie que j’ai choisi.

« Chaque voyageur à son rythme, son mode de vie, son mode voyage, plus ou moins roots, plus ou moins rapide et c’est facile de tomber dans une comparaison mais il faut faire son voyage…. celui qui nous ressemble »

ARTISAN DE DEMAIN

Québec je t’aime !

Hélène

6 réflexions au sujet de « Mon BILAN après 1 année à Québec en Permis Étude ! »

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